La start-up Nevisto, ex leader mondial de la production vidéo à partir de photos, n'est donc plus. Et si vous vous connectez sur leur site, un grand bandeau l'annonce d'ailleurs depuis Juin 2013, date à laquelle la société à été dissoute.
Puisqu'il n'y a pas eu de liquidation judiciaire, mais bien une dissolution anticipée, les fondateurs ayant préféré prendre les devants après la perte de quelques clients historiques.
Il est vrai que le lancement en 1ère mondiale fin 2006 de notre solution ( j'étais co-fondateur et CEO de cette start-up), suivie ensuite de plusieurs autres 1ères mondiales dont les services AEPTV ou encore ou Youvea , qui, s'ils ont permis à notre start-up de tenir 8 ans, ne nous ont jamais permis de lever des fonds pour créer une équipe commerciale qui aurait dopé nos revenus, et donc nos moyens.
A contrario, une start-up américaine, Animoto, lancée 1 an après nous sur le même concept, a levé 5 millions de dollars en 12 jours, avant même la moindre esquisse de leur service (pas de site Internet, ...). Dès lors la course était perdue au niveau mondial.
6 mois après nous, mi 2007, Animoto lançait un superbe site Internet que nous n'aurions jamais pu nous payer et était soutenue par une énorme campagne de pub sur tous les grands blogs américains en particulier. Et en 3 ans, une dizaine d'autre start-up se sont engouffrées dans la brèche (Flixtime, Stupeflix, ...) ...
Pour tenir aussi longtemps, Nevisto s'est rapidemment recentré en lançant des services orientés B to B, ... services nécessitant nettement moins de moyens commerciaux que nos premiers servicxes plutôt orientés grand public.
Mais suite à la chute de la valeur unitaire des vidéos du fait de l'intensification de la concurrence, nous avons préféré clore cette expérience.
Une très belle expérience, qui me sert désormais tous les jours dans mes nouvelles fonctions ... et bien entendu quelques regrets.
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Quel dommage. C' était une très belle boîte très innovante.
RépondreSupprimerEn France on ne sait vraiment pas booster nos startups ...
Oui et non. Avec les dispositifs d'OSEO, la France a toute une gamme d'outils très efficaces pour aider à la création de start-up innovantes. Bien plus tard, coté capital risque, nous ne sommes pas mal lotis non plus bien que les désastreuses lois Hollande (qui ont suscité le mouvement des pigeons il y a 1 an), et toujous pas vraiment corrigées depuis, ont fait fuir ce type d'investisseur.
RépondreSupprimerCe qui manque en France, c'est ce qui a entre les 2 en clair l'amorçage. Avec des fonds recueillis en phase d'amorçage 400 fois moindre qu'aux USA, c'est à dire en rapportant à la taille respective de nos économies et populations entre 20 et 40 fois moins qu'aux USA ...
Les anglo saxons savent prendre des risques à ce niveau et pas les français (et encore heureux que depuis 5 ans on ait qq personnalités issues du Web, type Niel ou Simoncini qui relèvent un peu le niveau).
Un signe: il y a 12 fois moins de business angels en France (10 000 environ) qu'au Royaume Uni (120 000 personnes) ...